Notre actualité médiatique utilise des termes comme « décolonialisme », « racisé », « cancelculture », « woke », « intersectionnalité » « genre » « racisme d’état », « racisme systémique », « islamophobie » : tous ces termes méritent un examen critique.

Ces mots qui nous viennent d'ailleurs sont en train de nous éloigner de notre héritage des Lumières et de la tradition républicaine.

Le Comité Laïcité République, fidèle à ses principes humanistes et dans la continuité de ses précédentes initiatives, organise un colloque sur cet universalisme qu’il nous faut ensemble reconquérir, contre tous les obscurantismes.


Babacar LAME : mot d’accueil

Babacar LAME : Président du Comité Laïcité République Pays de la Loire


Gilbert ABERGEL : ouverture du colloque

Gilbert ABERGEL : Président du Comité Laïcité République National


Charles COUTEL : la reconquête de l’universalisme : un devoir pour tous les républicains

Charles COUTEL : philosophe du Droit , universitaire , vice-président du CLR


Xavier-Laurent SALVADOR : la pénétration des idéologies identitaires : un enjeu éducatif

Xavier-Laurent SALVADOR : co-fondateur de l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires. Maître de Conférences en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’Université Sorbonne Paris Nord


Débat avec la salle 1/3


Karan MERSCH : au cœur du piège réactif : Stratégie du système identitaire

Karan MERSCH : professeur de philosophie en lycée à Nantes


Emmanuel DEBONO : le mouvement antiraciste, entre continuités et ruptures

Emmanuel DEBONO est docteur en histoire de l'IEP de Paris. Ses recherches portent sur l'histoire du mouvement antiraciste. Il est le rédacteur en chef du DDV, revue de la Licra, et l'animateur du site "Au coeur de l'antiracisme" sur lemonde.fr


Débat avec la salle 2/3


Samuel MAYOL : le décolonialisme à l’épreuve de la République

Samuel MAYOL : Maître de Conférences en Sciences de gestion à Université Sorbonne Paris Nord. Prix national de la Laïcité 2015

Suite à un problème technique, il nous manque les 3 premières minutes de l'intervention de Samuel MAYOL. 

Pierre VALENTIN : la grande Négation : Comprendre le phénomène Woke

Pierre VALENTIN : Ancien journaliste au FigaroVox, auteur d’une note en deux volumes sur le Woke pour Fondapol. Membre de l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires.


Débat avec la salle 3/3


Bassem ASSEH : intervention

Bassem ASSEH : 1er adjoint au maire de Nantes, délégué à la proximité, au dialogue citoyen, à la politique de la ville, au monde économique et emploi et élu métropolitain.


Gilbert ABERGEL : clôture du colloque

Gilbert ABERGEL : Président du Comité Laïcité République National


Babacar LAME : conclusion

Babacar LAME : Président du Comité Laïcité République Pays de la Loire


Charles COUTEL

Intervention : La reconquête de l'universalisme : un devoir pour tous les républicains

Résumé : "Nos sociétés démocratiques sont victimes de multiples crises dont les pandémies actuelles sont un exemple criant. Mais elles ont su répondre à ces défis sociaux, économiques et sanitaires par des pratiques de solidarité nationale et internationale forgées par toute notre histoire sociale et politique. Mais ce modèle humaniste ne connaît pas de frontières et se veut universaliste et rationaliste : c'est cet l'héritage des Lumières que nous entendons reprendre et amplifier. Nous en rappellerons la force et l'unité philosophique. En affirmant la nécessité de reconquérir cet universalisme nous indiquerons les conditions pratiques d'une émancipation fondée à la fois sur la promotion des principes républicains, dont le principe de laïcité, et sur la justice sociale". 

Bio express : Charles Coutel est philosophe du Droit , universitaire , vice-président du CLR et membre de l'Observatoire du décolonialisme. Il vient de publier  "Pour une République laïque et sociale" chez L'harmattan , avec une préface de Patrick Kessel. Il est rédacteur en chef de la revue "Cause républicaine". 


Xavier-Laurent SALVADOR

Intervention : La pénétration des idéologies identitaires : un enjeu éducatif 

Résumé : « Le décolonialisme part d’un aphorisme simple: toute affirmation « tu es » procède d’une grille de lecture culturelle liée à un « Je » qui reflète en miroir l’opinion majoritaire de cette culture. Soit le « Je » y adhère, soit au contraire il s’y soumet. Ce mécanisme est un « colonialisme » de l’esprit reposant sur un aphorisme simple:

Coloniser c’est mal. Or éduquer: c’est coloniser les esprits. Donc éduquer c’est mal. Ce colonialisme existe selon cette idéologie à tous les niveaux d’une société. Ayant pris conscience (« woke » ) de cette « maladie » de la modernité, la dénonciation et l’enseignement prophétique de son remède deviennent de nouvelles urgences culturelles qui justifient tous les moyens engagés contre la majorité, fût-elle légitime et démocratique. »

Bio-express : Maître de Conférences (Habilité à diriger les recherches) en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’Université Sorbonne Paris Nord; Linguiste (section 07 et section 09).

Co-fondateur de l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires


Karan MERSCH

Intervention : «  Au cœur du piège réactif : Stratégie du système identitaire »

Résumé: L'efficacité de la tenaille identitaire est surprenante. Elle doit être analysée sous l'angle martial. La réaction au système identitaire, nourrie par l'inflation lexicale anglo-saxonne est calculée et attendue. Les stratégies à l'œuvre sont plus retorses et cohérentes qu'il n'y parait…"

Bio-express: Karan Mersch  est professeur de philosophie en lycée. Il a écrit des articles sur l'universalisme, l'antiracisme et le féminisme. Il s ont été publiés sur le site du CLR, par le Think Tank "L'aurore", et le magazine : "Le DDV".


Emmanuel DEBONO

Intervention : Le mouvement antiraciste, entre continuités et ruptures

Résumé : Depuis une vingtaine d'années, le mouvement antiraciste en France paraît se caractériser par de profondes divisions. L'expression "antiracisme politique" est souvent utilisée pour nommer une nouvelle génération de militants, en rupture avec le canal historique de l'antiracisme, souvent incarné par SOS Racisme. À en croire certains observateurs, ce dernier aurait échoué en cultivant une posture morale peu efficace dans la combat pour l'égalité réelle. Pire : il aurait instrumentalisé la lutte, et en particulier les notions d'universalisme et de laïcité, pour transformer les victimes du racisme en coupables. Cette communication visera à mieux saisir les termes et les contours de cette crise du militantisme, en la resituant dans une perspective historique.

Bio-express : Emmanuel Debono est docteur en histoire de l'IEP de Paris. Ses recherches portent sur l'histoire du mouvement antiraciste. Il est le rédacteur en chef du DDV, revue de la Licra, et l'animateur du site "Au coeur de l'antiracisme" sur lemonde.fr.


Samuel MAYOL

Intervention : Le décolonialisme à l’épreuve de la République

Résumé : Tout en se présentant comme progressistes (antiracistes, décolonisateurs et féministes), un certain nombre d’organisations et de personnalités opèrent minutieusement depuis des années un véritable détournement de la lutte, pourtant nécessaire, de la liberté et de l’émancipation. Se présentant comme décoloniaux ils postulent que les États actuels sont marqués par des pratiques politiques, économiques et un certain régime de hiérarchisation des connaissances, qui se sont mis en place avec les colonisations successives et n'ont pas disparu avec les décolonisations.

Ils dénoncent ainsi ce qu’ils appellent le « racisme d'Etat » qui sévirait notamment en France : un Etat auquel ils demandent en même temps - et dont d'ailleurs ils obtiennent - bienveillance et soutien financier par le biais de subventions publiques.

Au nom de cette présupposition, ils attaquent tout ce que les États mettent en place et notamment l'universalisme républicain. En réalité, ils cherchent à mettre en place une autre société fondée sur le racialisme, différentialisme, et même le ségrégationnisme (selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse). Ils vont ainsi jusqu'à invoquer le féminisme pour légitimer le port du voile, la laïcité pour légitimer leurs revendications religieuses et l'universalisme pour légitimer le communautarisme.

Bio-express : Maître de Conférences en Sciences de gestion -Université Sorbonne Paris Nord Prix national de la Laïcité 2015. Co-fondateur de l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires


Pierre VALENTIN

Intervention : La grande Négation : Comprendre le phénomène Woke

Résumé : Au début des années 2010 surgissait un phénomène qui s'est lui-même désigné comme étant « Woke », signifiant être éveillé aux injustices que subissent les minorités dans les pays occidentaux. Or, une analyse approfondie de cette nouvelle idéologie révèle qu'elle ne peut être une force de proposition. Le « wokisme » ne peut que déconstruire, démanteler, détruire. Sous cet angle là, la cohérence interne de ce mouvement rempli de contradictions apparaît enfin au grand jour : le terrain d'entente des différentes factions woke n'est que négatif.

Bio-express : Anciennement au FigaroVox, auteur d'une note en deux volumes sur le phénomène woke pour la Fondation pour l'Innovation Politique (Fondapol). Membre de l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires.